Cela sonne comme un certain appel désespéré des marins ...

Nous étions effectivement en perdition et le capitaine Jeannovic, épaulé par Paul, son fidèle second, s'est éclipsé, contre toutes les traditions maritimes, au moment du naufrage.
Mais à force d'abnégation, et grâce aussi à une baisse de rendement de l'équipe de Brocélhand, le nul a été arraché lors des 5 dernières minutes
(Marcovitch souhaitait entretenir le suspens pour que Jeannovic fût pétri de remords -allez hop, le subjonctif passé pour l'usage de Jeannovic seulement ...- et regrettât son départ mais c'eût été trop cruel pour notre pauvre arrière gauche, durement éprouvé par 2 fois 2 mn).Bref, 24 - 24 contre Brocelhand (malgré 6 buts de retard au départ de Jeannovic ...).
Dinard a ensuite concédé 17 buts d'écart contre Brocélhand et il restait donc au CPB4, après la première tempête, à redresser son jeu pour aboutir à un écart supérieur, contre Dinard.
L'affaire fut très mal engagée, une fois encore et à la mi-temps, l'écart était de 9 buts, principalement sous l'effet de miracles dont on cherche encore la cause (sans doute la fatigue de l'équipe de Dinard car pour l'essentiel, le jeu du CPB était au même niveau ou presque ...).

La seconde mi-temps, par contre, fut étonnante et surtout les 10 premières minutes. On pourra dire, à l'instar des grognards d'Austerlitz: "j'y étais". Le marquage sur le 6 (meneur de jeu de Dinard) a été renforcé plus encore et les contre attaques se sont enchaînées à une vitesse proprement étonnante, dans une très grande solidarité. La défense n'a rien concédé et l'attaque s'est déroulée en mouvements continuels.

Il suffisait alors d'assurer et l'écart, finalement, fut de 25 buts: 35 - 10.
Quelques conclusions rapides:
0- [pour tenir compte de la remarque de Marco, en commentaires] L'équipe n'a pas baissé les bras même quand la situation paraissait très désespérée. Tant mieux. Elle a trouvé le ressort pour hausser son jeu et finalement réussir l'objectif: passer le premier tour de qualification. Il en viendra d'autres avant la finale !
1- une conclusion parfaitement de mauvaise foi: quand le capitaine abandonne le navire, tout reste possible (...);
2- il nous manque encore et toujours un schéma de jeu; l'équipe finalement, à défaut de repères, se cale sur une succession de jeux individuels et finit par se mettre au rythme de l'équipe adverse;
3- l'homme du match est Tarplan, qui réussit à marquer plus de 17 buts; le second est Marco, qui, comme toujours, a pratiqué l'initiative en transversale avec confiscation des intervalles du demi centre et parfois de l'arrière opposé, et relégation de l'ailier au rôle de spectateur. On peut aussi renverser le point de vue et affirmer que Marco a fait bouger les lignes de la défense adverse, quand il ne l'a pas percée directement au terme d'exploits dont il se remettra -sous perfusion- en quelques jours, et créé énormément d'opportunités pour Tarplan. A noter que Marco est un schéma de cohérence: en tant qu'arbitre, il veille ainsi à appliquer scrupuleusement les consignes qu'il exige des arbitres quand il est joueur (dont: être très mobile pour bien voir les actions ... ce qui pour lui s'est traduit par une position efficace dans le cercle d'engagement avec rotation vers la gauche ou vers la droite en fonction des actions).
4- Ronan a encore répété les figures acrobatiques qui lui permettront de passé à al télévision; il n'a pas toujours été chanceux mais n'a jamais fléchi (heureusement!);
5- MoMo a fait du MoMo: en schématisant la formule, on considérera que l'énergie cinétique est le produit de sa masse par sa vitesse (le premier paramètre étant sensiblement plus important que le second ...); au point d'impact (surfaces en contact). L'adversaire a donc dû transformer sous diverses formes, déformation mécanique, dissipation thermique, dissipation lumineuse, réaction chimique, ..., une énergie cinétique assez considérable, correspondant à une course rectiligne. On pourra
approfondir le sujet en suivant le lien... En d'autres termes, MoMo a fait tout droit, sur 3 pas et boum boum. Mais il n'a pas pleuré durant ce match!
6- Les ailiers ont dû aller chercher les ballons (pas toujours avec bonheur dans les rentrées, certes) car la malédiction du CPB4 s'était encore abattue sur eux. Mais la configuration de la salle -encore un prétexte!- conduisait à resserrer le jeu. Ils ont disputé les contre attaques avec une grande régularité. Au total, ils contribuent quand même au score.