L'équipe de DINARD partait avec 6 buts d'avance. L'objectif était d'atteindre l'égalité en première mi-temps pour prendre ensuite l'ascendant (
pour Marco: être devant et non pas emprunter un ascenseur qui descend). Il ne fut pas atteint (score de 14 - 12 à la mi-temps, soit un 8 -12 hors le bonus de départ). Mais le résultat montre que le CPB4/5 a déroulé une deuxième mi-temps décisive en infligeant un 4 - 16 à une équipe de DINARD qui avait -l'honnêteté nous pousse à le dire- quelque peu baissé son jeu.
Alors, que s'est-il passé tout au long de ce match?
Tout d'abord, un rappel de la formation alignée et du contexte.
La composition de l'équipe a pris le parti résolu de la mixité: les incertains du CPB4 et les victorieux du CPB5. Après quelques manoeuvres permettant l'évincement propre et discret de ses rivaux, Herrib a même réussi, alors qu'il était 3ème remplaçant, à figurer dans la sélection ... Au total, le CPB4 a présenté une nouvelle configuration (de match en match, il se reconfigure de toute façon !) et le CPB5, deux de ses plus vieux joueurs et son cadet, son ancêtre étant retenu comme coach).
Le contexte: DINARD avait battu précédemment RETIERS et alignait quelques anciens joueurs de St MALO (le numéro 6, au shoot puissant, et le numéro 12, téméraire mais pas toujours en réussite). Il fallait donc éviter de déjouer et JPlovitch avait averti qu'il distribuerait des fessées pour ceux qui ne seraient pas au niveau.
Le match maintenant (
pour Jeannovitch: tu vois, ce sont des articulations du texte bien senties! même le djeu' Tanguy finirait, s'il lisait le blog, par identifier la présence forte d'un plan d'enfer).
La première mi-temps a été disputée tambour battant (
pour Yohann: non, il n'y avait pas de grosse caisse dans les tribunes, c'est une expression ...). Beaucoup d'engagement, une circulation de balle rapide mais peu de variation de rythme et in fine (
pour Tarplan: c'est du latin, ça fait riche et intelligent), un nombre très élevé de tirs ratés, y compris à 6 mètres. L'équipe était solide, mobile, mais ne s'appliquait pas suffisamment à poser son jeu et ouvrir les opportunités de tirs. La défense était cependant bien appuyée et les contre attaques, disputées par des joueurs motivés (un petit pb sans doute sur les relais, paraît-il).
[ajout] Comme l'indique le commentaire de Marco, les montées ont souvent été tournées vers l'aile gauche, sur laquelle se concentrait le repli défensif de DINARD, alors que le secteur droit était relativement dégagé. L'orientation de la relance est donc à travailler ... ainsi que la vitesse d'exécution. Quelques combinaisons ont été jouées et se sont avérées utiles face à une équipe qui défendait très haut.
La seconde mi-temps a été beaucoup plus simple, DINARD n'ayant pas la condition pour tenir le rythme.
[ajout] Marco dans son commentaire insiste sur le travaille de sape en première mi-temps. Je rajoute ce point pour éviter le désaccord cruel avec le Tanguy d'Or de ce match. Au-delà, le jeu a été plus aéré, plus varié.
Que retenir? (
encore une articulation d'enfer, Cyrille l'aura noté. Il est un spécialiste des articulations de texte et en a fait son métier: "articulateur de textes en SSII").
Tout d'abord, un jeu très largement animé par
Marco, qui a provoqué, libéré (mais si, mais si!), aidé à placer ses partenaires en bonne situation. Il a poussé la défense de DINARD à monter sur lui en nombre (deux joueurs!) et a ainsi largement créé de nombreuses opportunités. Il a aussi marqué, réussi toutes ses passes dans le dos (là, c'est miraculeux), défendu de façon étanche. En pivot, en seconde mi-temps, dans une défense très relâchée, il s'est aussi bien amusé en réalisant
[ajout] TROIS interceptionS étonnanteS et en courant sur toute la longueur du terrain sans s'effondrer. Nous lui décernons
le Tanguy d'or.Philippe a été grandiose et capitalise un nombre important de tirs réussis (6 ou 7?). Il s'est comporté en finisseur en exploitant les opportunités ouvertes par Marco ou en participant aux attaques. Certains de ses tirs tiennent du miracle et il se propose d'ouvrir un cabinet de soins magiques (il appose ses mains sur une partie douloureuse et guérit immédiatement le patient). Nous lui décernons le Tanguy d'argent. Sur l'autre aile,
Cyrille a aussi exploité largement les opportunités, sans toutefois atteindre le sommet au score de Philippe. Il s'est particulièrement illustré sur les contre attaques, devançant Philippe à la course (car Philippe se déplace rarement à pied). Il a réalisé une prodigieuse relance sur tout le terrain (à inscrire dans l'anthologie).
Les doublures des deux ailiers,
Lionel et Herrib, ne peuvent rivaliser, c'est entendu (et nous laisserons aux commentaires le soin d'apporter toutes les précisions utiles). Notons que Lionel n'était pas content de sa prestation et qu'Herrib a marqué en zone (but accepté) et hors zone (but non accepté mais l'arbitre a reconnu qu'il aurait du l'accepter et non revenir à la faute). Moralité: les efforts pour éviter les zones ne sont pas remerciés!
Benjamin C a été comme toujours, longiforme, tirant sur le roux, calme, affable. Bon, ça, c'était dans la voiture. Sur le terrain, il a été incisif, réussissant tous ses tirs en arrière droit. De l'autre côté,
Antony (ou Tony, selon les choix de JPlovitch) a encore joué de sa puissance en défense et en attaque, s'engageant avec force. Mais quelques précipitations lui ont fait perdre des balles. Il est l'espoir montant et à l'été, nous espérons pouvoir le vendre au ministère de la Défense Nationale à bon prix.
Sylvain a peu joué en première mi-temps (dix minutes?), suffisamment cependant pour se retrouver en position de tir plusieurs fois (les passes venant de Marco semble-t-il). En seconde mi-temps, il a réussi quelques contre attaques (ce qui démontre que l'écoute de la musique rock de djeun' , la participation aux grands concerts et l'amour du stade Rennais ne sont pas de nature à altérer la capacité à courir, pourvu qu'un but soit proposé).
Sam a, au total, peu joué et s'est conforté en compagnon de banc agréable, au solide sens de l'humour (il va sans doute protester car ce n'est pas sa vocation première). En position de demi-centre, il a distribué comme il l'a pu mais les larges opportunités en seconde mi-temps ont réduit son champ d'action (en gros, il y avait des trous avant même que la balle arrive au centre!). Il a tenté quelques tirs (et nous pensons même qu'il pourrait recevoir un pigeon d'or ...).
Yohann a joué l'interimaire multi fonctions, en pivot puis en demi centre. Il a posé le jeu, distribué et enclenché quelques actions selon les recommandations du coach. Il est monté au tir avec peu de succès tout au long du match mais a réalisé une prodigieuse contre attaque, épaulé par 3 autres joueurs qui craignaient un incident de parcours et s'apprêtaient à lui administrer les premiers soins. Conforme à sa légende, il a distribué quelques baffes.
Tanguy,
le petit jeune, a surtout joué sur la fin du match, réalisant trois buts en moins de cinq minutes. Il a une fois encore, un peu comme Antony son aîné, joué en force, profitant de sa puissance. Sa rapidité lui a permis de figurer au premier rang pour les contre attaques.
[ajout] C'est l'homme en forme. Il faut cliquer sur l'image située à gauche pour mieux apprécier les références de notre jeu ami.
Max, dans les buts, a réalisé de beaux arrêts fort utiles pendant les deux mi temps (on oublie quelques petites faiblesses sur les tirs d'aile!). Il a su rapidement s'adapter aux tirs du numéro 6 (feinte de passe et tir rapide!) et a ainsi permis à la seconde mi-temps de se dérouler sans encombre. Il a, tout au long du match, pu donner la mesure de son sens de la relance.
JPlovitch, enfin. Calme extérieurement (mais bouillonnant intérieurement), il a mis en place tout au long du match, plusieurs schémas de jeu. Comme il l'avait annoncé, il a fait tourner les joueurs, pour permettre les rééquilibrages et les récupérations (Marco sous la tente à oxygène, Philippe au massage ...). Les consignes de la mi-temps étaient clairs et leur application n'a pas été un problème (DINARD s'est aussi effondré!). Remercions-le pour l'ensemble de la prestation, car il a permis de poser le jeu et contenu les risques de départ en vrille!