05 octobre 2014

Journal du CPB6: premier match, première défaite. Janze - CPB6, 15-12

Chacun pourra consulter la feuille de match.

Le score laisse penser qu'un match de poussins (3 fois 10 mn) s'est déroulé en lieu et place du match de la poule A du championnat honneur départemental seniors masculins. Il n'en fut rien, les équipes étaient bien composées de sujets adultes, et pour certains, adultes mûris.

Alors, comment comprendre la faiblesse du score et la défaite du CPB6? (question angoissée soulevée ce jour au même titre que "d'où venons-nous et où allons-nous?", "comment comprendre l'infini?", "pourquoi la tartine beurrée tombe-t-elle toujours du mauvais côté?").

Les équipes:

JANZE avait renforcé son équipe de joueurs de l'équipe 1 (qui faisait relâche ce week end); elle comportait Jocelyn, un joueur expérimenté, arrière gauche jouant le rôle de meneur (il y fera toute la saison, au côté de son fils, vibrionnant joueur rencontré l'année passée, absent ce samedi).

Le CPB6 bénéficiait du concours du sémillant Philou, régional de l'étape, parlant le poulet dans le texte et dès lors, à même de nous permettre de communiquer avec les autochtones (cette blague est facile, c'est certain ...), de l'élégant et nonchalant Jean Mi, néo régional de l'étape mais non polyglotte et de Gilou, comme toujours efficace, un griot au pays du hand ayant accumulé une longue expérience (plus longue que sa barbe). L'équipe accueillait aussi le jeune Thomas, nouveau venu dans la galaxie, à ce point timide qu'il a décliné l'honneur de rédiger le présent compte rendu (on y reviendra!).


La défense de JANZE, l'attaque du CPB6:

JANZE a défendu en 0 - 6 (6 - 0 pour qui aime regarder le jeu depuis les buts) lors des deux mi-temps. Les joueurs étaient de haute taille pour la plupart (0,9 sur l'échelle de Fred quand nous nous situons, en moyenne, à 0,7), assez rugueux, vifs en tout cas au point de se replier.

La défense coulissait toutefois assez mal en se concentrant au centre (là où portait d'ailleurs une part essentielle du jeu du CPB6). Elle a donc régulièrement dégagé des espaces sur les ailes (plus de la moitié des buts du CPB, en considérant les tirs des arrières venus en position d'ailier).

Face à cette défense, le CPB6 a, en première mi-temps, trouvé de larges et opportunes occasions, au centre comme aux ailes, mais, et ce point est essentiel, a accusé un taux de réussite aux tirs proprement catastrophique, sans doute inférieur à 30%. 

Des immanquables furent manqués (alors, ils n'étaient pas immanquables, les immanquables ...), pour la plupart des tirs à 6 mètres, décalage réalisé, au centre ou en excentré. 

Aucun nom ne sera avancé, mais si le lecteur venait à insister, alors, il faudrait citer Jean Mi (rourou), Sam (rhorho),  Math (vroum plouf) ou  Nico (splash), en épargnant Herrib (pas de zone...); une mention spéciale serait accordée à  JB , capable de  un-contre-uns ravageurs, étonnants et rapides, qui venait échouer en ratant la cage ou trouvant le gardien. Ainsi, l'un des facteurs du faible score est-il d'abord un échec au tir du CPB 6, proprement étonnant. La première mi-temps, conclue par un 10 (JANZE) - 6, aurait du mener le CPB largement devant d'au moins 5 buts.

En seconde mi-temps, le jeu d'attaque fut bien moins percutant. Les occasions se raréfièrent parce que la circulation devenait plus lente et heurtée (ah ces dribbles qui ralentissent ..., ces passes un peu incertaines). JANZE devenait aussi plus rugueux (voir les 2 mn accumulés) et la fatigue jouait. Nico s'est ainsi retrouvé percé de toutes parts, saignant, suant et pestant.

Au total, en dehors des dernières minutes qui virent une accélération du jeu (et permirent à Math d'enchaîner deux buts), le reste du temps fut marqué par une circulation assez vaine de la balle, malgré des tentatives "espagnoles". Le pivot n'a pas été trouvé (mais pour autant, Thomas, servi, seul face au gardien, s'inscrivait dans la logique de la première mi temps et ratait son tir ...). Sam réussissait un penalty (certes un sur deux, mais au total, le taux d'échec n'avait plus rien à voir avec celui de la première mi temps).

Lors des deux mi-temps, le CPB6 n'a pas réussi à opérer des montées de balles rapides, qui auraient pu mettre à mal JANZE (quelques déchets en fin de montée de balles ont pesé lourdement).

On notera enfin qu'à défaut d'arrières capables de tirer à 9 / 10 mètres (Jeannot, nous regretterons toujours ton absence...), la ligne d'arrières a cherché les intervalles -et les a trouvés régulièrement  malgré une défense ramassée- pour tirer dans les 9 mètres. Cette tendance n'a pas permis de dégager d'espace pour le pivot voire les ailiers, sollicités souvent avec retard.


L'attaque de JANZE et la défense du CPB6:

JANZE s'appuyait sur Jocelyn (numéro 9 pour ceux qui liront la feuille de match), qui animait l'attaque, par des croisés réguliers et quelques fixations à 9 mètres.

Les ailiers étaient peu mobilisés, de même que le pivot. Il n'y eu aucune contre attaque sérieuse.

Sans doute le parquet extrêmement glissant (gamelle mémorable de Herrib) a-t-il freiné les un-contre-uns et réduit  la capacité de perforation de l'attaque de JANZE mais pour autant, la défense du CPB6 a très bien tenu.

Le CPB6 a défendu en 0-6 (ou 6 - 0...) sauf en seconde mi-temps; Philou puis Thomas ont alors pris Jocelyn en défense individuelle. Philou, en défense avancé, a par ailleurs gêné de nombreuses transmissions de balles. Pour le reste, la ligne a fait preuve d'une grande cohésion. On déplorera cependant que les bras ne furent pas toujours levés...

Gillou a réalisé de beaux arrêts (dont un arrêt sur Jocelyn, à 6 mètres). Il a ainsi directement et efficacement contribué à annihiler l'attaque. Il a porté la défense en la guidant de sa voix de stentor ...


Quelques conclusions:

Le CPB6 n'a pas démérité dans son jeu d'équipe; il reste évidemment à travailler la circulation de balles (et le positionnement des joueurs dans ce cadre, notamment du pivot) pour la rendre fluide et l'abriter des pertes.

Il a réussi quelques phases, par des rentrées d'ailiers qui dégageaient les ailes ou par des enclenchements d'espagnoles mais ces derniers sont restés encore inachevés.

Il a su assurer une défense compacte, mais les bras devront être plus levés...

Les échecs cruels ont concerné les tirs, les tirs et les tirs...

Au total, pour gagner le match, outre une réussite au tir (au moins pour atteindre le minimum syndical), il nous aura surtout manqué un canonnier à 9 mètres, capable de faire monter la défense adverse pour créer des espaces, et de dégager rapidement son ballon.



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