01 septembre 2014

Journal du CPB5/6: le début de saison, vendredi 29 Août 2014

Chronique des équipes CPB5 et 6: premier épisode, la reprise

 La reprise s'est annoncée, un vendredi, à 19 heures, un jour,  un horaire et un lieu en rupture profonde avec les habitudes acquises au long des années.

Sans doute ce choix, au-delà de l'opportunisme qui l'a justifié (la salle se libérait), traduit-il l'émergence d'un cours nouveau, la naissance d'une saison porteuse de fermes résolutions: ne pas arriver en retard, ne pas hurler sur le terrain, ne plus faire de zone, ne plus oublier de vêtements dans les vestiaires, gagner tous les matchs....

Alors, dans cette volonté marquée de rupture et de conquêtes, neuf vaillants joueurs ont répondu à l'appel: Brieg, Lucas, John, Joachim, Sam, Cyrille, Lionel, Arno, Herrib.


 La séance, menée par un Lucas intraitable, a fait appel aux qualités athlétiques des participants et particulièrement, à leurs capacités de résistance physiques dans un contexte proche de celui où les grognards napoléoniens évoluaient, lors de la retraite de Russie (les pieds gelés en moins et la chaleur en plus).

Il fallut donc courir, sauter, tirer, courir, ramper, pomper, tirer, sauter, pomper, courir.

L'implacable Lucas a mené les troupes sans faillir, sans ménager de répit. Il eut cependant l'intelligence forte de laisser les grognards multiplier les traits d'humour (enfin, ceux qui pouvaient encore parler). Ce fut dès lors une séance impliquée, lourde, mais emplie des rires enfantins des joueurs, ployant sous la charge mais levant la tête vers les étoiles (voilà bien une image à la con, mais bon ...).

En quoi a donc consisté la_dite session, cette épreuve de rentrée?

Passes à 10. Sam y excella de générosité en multipliant les pertes de balles. La sentence tomba, terrible, humiliante, claquant en ce ciel d'été, exposant  l'immense sagesse du grand JP: "qui rate une passe à l'entraînement en rate  253 en match".

Tirs. Chacun y démontra son aptitude à éviter le but. La sentence tomba, claire, nette, précise, incontournable, tirée de l'immense sagesse du grand JP: "qui rate un tir à l'entraînement en rate 521 s en match".

Relances. Il fallait courir vite et diriger ses mains tremblantes vers la balle, la saisir, courir encore et marquer. Chacun laissa paraître la difficulté extrême de marquer au terme d'une course éreintante. La sentence tomba, rapide, fondée, incontournable, débarrassée de toute complaisance, déclinant les  observations du grand ornithologue JP: "qui rate une contre attaque et conclut par un pigeon à l'entraînement se transforme en Adrien en match".

 Duathlon (course 1.5km, tirs ...). Là, le secret des délibérations s'impose et nul ne peut en parler. Le grand sage JP aurait pu dire "ahhh, je ne dis rien".

Travaux gardiens. Chacun a pu mesurer l'efficacité redoutable de Joachim et Lionel, face à l'inanité des tentatives de tirs. Ils furent extraordinaires de souplesse, d'efficacité féline, de puissance, de beauté, de grâce, d'intelligence, de pertinence, de lucidité. A l'inverse, chacun fut lourd (sauf Brieg qui était déjà allongé dans la tente à oxygène), inefficace et pachydermique (sauf Sam qui était recroquevillé sur un banc pleurant sa jeunesse perdue et se demandant comment revenir chez lui en bicyclette), de faiblesse (sauf John qui était déjà en lévitation).

Opposition sur zone. Les rouges contre les verts. Le secret des choix de l'entraîneur, pour le partage entre les deux équipes, sera préservé. Les verts ont gagné.

Voilà l'essentiel. Le début de saison, ce vendredi, s'avéra donc un grand moment de poésie tranquille, un tableau bucolique, une pièce de musique enlevée.


1 commentaire:

Fabien a dit…

Le plus important, c'est de retrouver la plume d'Herrib...