03 octobre 2011

définition de l'envie pour certains joueurs (humour ou réalité)

En religion l'envie est un désir qui échappe à la raison. Par opposition, le désir raisonné se nomme la volonté.

L'Envie chez Giotto.

Sommaire

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Antiquité[modifier]

Au livre II des Métamorphoses, à propos de l’histoire d’Aglauros, Ovide consacre plusieurs vers (782 sqq.) à l'Envie.

Christianisme[modifier]

L’envie est désignée comme vice par la tradition chrétienne et fait partie des Sept péchés capitaux définis par Thomas d'Aquin. Dans ce cadre, elle désigne plus particulièrement la convoitise ou émotion éprouvée par celui qui désire intensément posséder le bien d’autrui.

Thomas d'Aquin décrit une certaine progression de l'envie, avec un début, un milieu et un terme. Au début on s'efforce d'amoindrir la gloire d'autrui, soit secrètement (chuchotement malveillant) ; soit ouvertement (diffamation). Le milieu est ce qui résulte de cette volonté de diminuer la gloire d'autrui : soit l'on y réussit et l'on jubile d'avoir causé des difficultés, soit l'on échoue et l'on est déçu de voir la réussite de l'autre. Enfin, il y a la haine.

Sociologie[modifier]

L’envie peut être également définie comme la volonté de posséder sans nécessité et s’oppose alors au besoin. Ainsi, la volonté d’obtenir une même chose pourra être désignée comme envie ou besoin en fonction de l’idée que l’observateur se fait de la nécessité de posséder la chose pour la personne qui exprime cette volonté. Par exemple, la volonté de manger pour une personne qui a « vraiment » faim sera généralement considérée comme un besoin, alors qu’il s’agit d’une envie dans le cas contraire. L’envie que l’on trouve injustifiée, c’est-à-dire sans aucune nécessité, est parfois appelée « caprice », bien que le mot soit plutôt utilisé dans un cas opérationnel précis : celui d’une chose réclamée et dont on ne veut plus une fois qu’on l’a.

Psychologie[modifier]

En psychologie, l’envie désigne un désir dont le sujet ne connaît pas l’origine. L’envie est alors un réflexe dont la part d’inné et d’acquis est bien difficile à établir. Pour certains, l’envie est le propre de l’Homme et serait l’un des moteurs de son évolution. Il s’agit en ce cas d’une acception toute différente du terme.

La psychanalyste Melanie Klein comprit l'envie comme une tendance à la destructivité visant tout ce dont dépend le sujet (et non le sujet lui même, à la différence de la pulsion de mort au sens freudien). L'envie peut alors être rapprochée de l'agressivité chez Sigmund Freud, soit un mélange, compromis avec la pulsion de mort qui la fait se tourner vers l'extérieur.
Mais l'envie, telle que décrite par Klein, décrit bien l'insupportable que représente le bon objet, dont dépend le nourrisson. Cette envie s'opppose à la gratitude (psychanalyse).

René Girard fait de l'envie, du mimétisme, le moteur principal du monde moderne (Mensonge romantique et vérité romanesque, 1961). Il entraine sur sa thèse un nombre croissant de chercheurs dans toutes les sciences humaines (voir Paul Dumouchel et Jean Pierre Dupuy, in L'enfer des choses, Seuil, 1979 ; René Girard et la logique de l'économie, in Le Monde de l'education, Mai 2006, entretien avec René Girard).

3 commentaires:

Math a dit…

Je te propose de nouveaux axes de recherche :
- Comment entretenir la motivation.
- Le système de renforcement positif
- Les expressions "crier au loup", "mettre la charrue avant les bœufs" et "tirer sur l'ambulance"

Math a dit…

Et pour faire mon geek : le respect du droit d'auteur, des licences et des crédits
Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Envie de Wikipédia en français (auteurs)

jeannovic a dit…

Je ne savais pas que René Girard , l'entraîneur de Montpellier, donnait dans les sciences humaines...
Merci Marco, on apprend vraiment des trucs avec toi!